Dans les années 1830, bon nombre des premiers colons européens à arriver à Downsview venaient d’Irlande. Ils ont défriché des champs, construit des maisons et cultivé de grandes parcelles de terre dans la zone que l’on connaît aujourd’hui comme le secteur de Sheppard et de Dufferin, mais qui, à l’époque, s’appelait Dublin Village.



Les familles Boakes et Bull-Perkins se sont établies dans la région pour y rester pendant plusieurs générations. Edward et Sarah Boake ont construit une maison solide, appelée le « Locust Lodge » pour le bosquet de robiniers, ou « locusts », en anglais, qui l’entourait. C’est là que quatre générations ont vécu et prospéré, jusqu’à ce que l’armée exproprie le terrain en 1951 afin d’agrandir l’aérodrome.
Lors de la planification du Parc Downsview, l’équipe de conception a préservé une rangée d’érables le long de la limite sud de la propriété des Boake, marquant ainsi les dernières traces des champs de la ferme familiale. Le boisé préservé du Parc Downsview s’appelle Boake’s Grove (voir ci-dessous). C’est là que se trouvait autrefois le Locust Lodge, où l’on trouve encore une population de robiniers noirs, d’érables argentés et de noyers en santé.

Le nom de Downsview a été conféré au quartier par une autre famille irlandaise, celle de John et Caroline Bull, qui se sont installés dans la région en 1830 avec leurs jeunes enfants. La vue sur les champs en direction de la ville était particulière, ce qui a valu à la ferme de 200 acres le nom « Downs View », qui signifie « vue vers le bas ».

Leur fils, John Perkins-Bull, est resté dans les environs et est devenu le juge de paix local, ce qui lui a valu le surnom de « maître Bull », ou « Squire Bull », en anglais. Il s’est beaucoup impliqué dans les affaires communautaires et religieuses. Il a adapté sa maison spacieuse pour y accueillir les services des méthodistes wesleyens et pour servir à la fois de modeste palais de justice et, au sous-sol, de prison temporaire pour les détenus. Dans les années 1960, la maison Perkins-Bull a été transformée en maison de retraite, la North Park Nursing Home, qui est toujours active à ce jour.
Plus d'histoires

La vie sur la base de Downsview
La présence de l’armée canadienne à Downsview était évidente grâce aux panneaux, aux clôtures et au trafic aérien et routier occasionnel, mais la vie à l’intérieur de l’enceinte était plutôt mystérieuse pour les gens de l’extérieur. À son apogée durant les années 1970 et 1980, environ 3 000 membres du personnel militaire et leur famille ont répondu à l’appel du devoir à la Base des Forces canadiennes Toronto.

Avion de la société de Havilland
À partir de la fin des années 1920, des terrains dans le secteur de Downsview ont été utilisés pour des aérodromes – Barker Field, le Canadian Air Express Airport et le Toronto Flying Club. En avril 1929, l’aérodrome de la société de Havilland a été construit après l’achat de 70 acres de terres agricoles le long de l’avenue Sheppard Ouest que par la société The de Havilland Aircraft Company of Canada.