Il s’agit du plus grand concert de rock de l’histoire canadienne et de l’un des plus grands événements en plein air avec billets jamais organisés en Amérique du Nord.
Le 30 juillet 2003, près d’un demi-million de personnes ont afflué au Parc Downsview pour un spectacle de rock de onze heures mettant en vedette certains des plus grands noms de la musique : AC/DC, The Guess Who, Rush, Justin Timberlake, les Isley Bros, Sam Roberts et un petit groupe britannique appelé les Rolling Stones.
L’objectif très public du concert était de restaurer la réputation de la ville en tant que lieu à visiter.
L’idée est venue du sénateur libéral Jerry Grafstein, qui avait précédemment assisté à une conférence sur la sécurité en Europe, où il avait été présenté comme le « sénateur du SRAS ».
Le terme faisait référence au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), une maladie respiratoire virale qui a frappé Toronto de plein fouet au printemps 2003. Parmi les Torontois, 375 personnes ont été infectées par la maladie et 44 en sont mortes. Le SRAS a eu des répercussions dévastatrices sur l’économie de la ville. Après que l’Organisation mondiale de la santé a émis un avis aux voyageurs concernant la ville, les réservations d’hôtel ont chuté, un tiers des travailleurs du secteur de l’hôtellerie et de l’accueil ont perdu leur emploi et près de 100 000 visiteurs attendus ne se sont pas présentés.
Le sénateur Grafstein s’est donc entretenu avec le député libéral de Toronto, Dennis Mills, et ils ont trouvé une réponse : le « classic rock ». « Ce concert va changer notre réputation internationale du jour au lendemain », s’est vanté Mills.
Les deux hommes politiques ont présenté leur vision à Michael Cohl, le meilleur promoteur de concerts de la ville, plus connu comme étant l’homme derrière les Rolling Stones. Monsieur Cohl leur a dit qu’il aurait besoin d’environ sept millions de dollars pour organiser le spectacle. Messieurs Mills et Grafstein savaient que la plupart des fonds devraient provenir de sources privées.
Les Brasseries Molson du Canada Limitée se sont engagées en tant que principal commanditaire, apportant une contribution d’environ 5 millions. Pour s’assurer de l’accessibilité universelle du concert, les organisateurs n’ont demandé que 21,50 $ par billet, et ont fixé un calendrier très ambitieux de moins de deux mois pour surmonter une montagne de défis logistiques.
Michael Cohl a réussi à convaincre les Rolling Stones d’être la tête d’affiche du concert, officiellement nommé le Molson Canadian Rocks for Toronto, mais qui est devenu plus connu sous le nom de SARSStock. « Vous êtes là, et nous sommes là, et Toronto est de retour – elle est en plein essor », a proclamé Mick Jagger lorsque le groupe est enfin monté sur scène, à 22 h, dix heures après le début du concert.
Le groupe avait accepté de faire don de la moitié du produit net issu de la vente de produits dérivés des Rolling Stones lors du concert à deux fonds de secours mis en place par la société Molson pour aider les travailleurs des secteurs de la santé et de l’hôtellerie ayant été touchés par le SRAS. Un dollar de chacun des quelques 400 000 billets vendus a également été versé aux fonds.
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