Downsview abrite une scène sportive et récréative florissante, ce qui comprend les installations de soccer où s’entraîne le Toronto FC, le BMO Training Ground. Plusieurs installations intérieures et extérieures sont regroupées autour du chemin Carl Hall. Des milliers de parents, d’enfants et d’athlètes s’y rendent chaque semaine pour s’entraîner, faire des paniers de basketball, lancer des haches, escalader des murs, faire du karting et jouer au disque volant d’équipe. Cela peut avoir l’air d’un phénomène moderne, mais le fait est que dans ce quartier, il est impossible de frapper une balle de baseball, de golf ou de tennis sans tomber sur une partie intrigante de l’histoire des traditions sportives de Downsview.
« Les sports n’étaient pas négligés » dans les années 1880, écrit J.P. Bull, dans son livre From Oxford to Ontario: A History of the Downsview community (Toronto, 1941). « La crosse, le shinny, le baseball et le cricket étaient tous joués dans les pâturages et sur les étangs gelés de Downsview. Le patinage, la natation et le tir étaient également populaires. » Les hommes jouaient dans l’équipe de soccer de Downsview contre d’autres équipes de l’association de Toronto, comme les Islington, les Stroller et les Marlboro.
Malheureusement, la parité entre les sexes dans le sport était loin d’être atteinte. « Le jeu de croquet, le seul sport de plein air considéré comme féminin, aurait été pratiqué chez James Duncan, qui possédait le premier ensemble du quartier », écrit monsieur Bull. Quelque 130 ans plus tard, la noblesse locale serait probablement scandalisée par la ligue féminine de courses de patins à roulettes sur piste plate, qui s’est entraînée au Studio 3 du dépôt d’approvisionnement de Downsview pendant plusieurs années, dans les années 2010. Des équipes telles que les Death Track Dolls, les Chicks Ahoy, les Bay Street Bruisers et les Smoke City Betties se sont affrontées, se sont bloquées et ont patiné pour connaître la gloire dans la Toronto Roller Derby League. De nos jours, les bureaux administratifs sont toujours à Downsview et ce sport de contact divertissant pour femmes continue de gagner en popularité.
Un lien sportif moins connu implique Elton John et Bobby Riggs, deux fois champion de tennis des États-Unis (1939 et 1941). Prétendant que le jeu féminin était inférieur, Bobby Riggs a défié la championne en titre, Billie Jean King lors d’un match télévisé en 1973, surnommé la « Bataille des sexes », qu’il a perdu en trois manches consécutives (6-4, 6-3, 6-3). Monsieur Riggs, un homme accompli dans l’art de l’autopromotion, voyageait beaucoup pour gagner de l’argent dans des matchs d’exhibition. S’étant présenté à Toronto en 1976, il a découvert qu’il séjournait dans le même hôtel qu’Elton John, un passionné du tennis et bon ami de Billie Jean (il est le compositeur de la chanson « Philadelphia Freedom » qui rend hommage à la maîtrise libératrice du jeu de la joueuse).
Monsieur Riggs a contacté Elton John et l’a invité à jouer un match amical au Wingfield Indoor Racquet Club, à Downsview, pas très loin de l’actuel Mayfair Racquet Club, sur Chesswood. La partie a été lancée, mais selon un article du Toronto Star, le style de jeu notoire sur ligne de fond et prolongé de monsieur Riggs était trop fort pour le Rocket Man, qui a ignoré les questions sur sa façon de jouer en répondant sèchement « ne demandez pas ».
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